Escape game Saw

Prêts à avoir les pétoches ?

Je ne sais plus par quel magique levier de décision je me suis laissée entraîner dans le ballet horrifique de Saw. Mon petit doigt me dit que la trop longue période d’abstinence aux escape games (bienvenue dans le monde des nouveaux parents, j’étais encore enceinte jusqu’aux yeux quand j’affrontais Le secret de la Perle Noire puis…plus rien) après une sérieuse boulimie pendant un an a fait ressurgir en moi une envie irrépressible de jouer à nouveau. J’ai été faible. J’avais pourtant dit non plusieurs fois à l’aventure Saw, bien trop pétocharde pour y mettre les pieds. Et là, ce dimanche matin à 10h, me voilà terrifiée et accrochée à mon amie pour descendre les marches vers la cave des horreurs…

C’est donc chez LeavinRoom que le massacre a eu lieu. Avec mes amis, nous connaissons maintenant bien cette bonne enseigne d’escape games puisque nous y avons fait toutes leurs salles. Le Tour du Monde, Le Pays des Merveilles (une déception sur cette aventure), Hostel & maintenant Saw.

Vous connaissez la série de films Saw ? Moi, vite fait. J’en savais qu’il s’y passait des atrocités, le genre de malheurs dont on n’a même pas l’ombre d’une envie d’imaginer une seconde & qu’on ne voudrait surtout pas se rappeler vers minuit. Si vous voyez ce que je veux dire. Et bien, le grand méchant de Saw, Jigsaw, a établi ses quartiers dans les caves de LeavinRoom. Pour le plus grand des bonheurs des organisateurs, et le malheur des pauvres victimes comme nous, attirés comme les moustiques dans les phares d’une voiture…

Le gamemaster qui nous reçoit est d’une efficacité glaçante. Flegmatique et impitoyable, il nous effraie avec 2/3 détails qui ont achevé de nous hérisser les poils.

Il est maintenant l’heure de se séparer. Nous avons réservé les 2 salles de Saw pour s’affronter en parallèle, match très primaire on en convient mais c’est devenu une tradition -filles contre garçons-. Après une nouvelle épreuve qui dispersera encore un peu plus le courage qui nous restait, c’est là que l’effroi nous gagne…l’escape game commence.

L’aventure est dense, très dense. Les énigmes sont d’un bon niveau, diverses, et surtout très nombreuses. Le temps est vraiment notre pire ennemi dans cet escape game. L’erreur ne pardonne pas, le retard se ressent tout de suite. Alors, pour avancer, il ne faut pas céder à la peur, ne pas se répugner des horreurs que les organisateurs se sont amusés à nous infliger. Avancer et ne jamais se laisser envahir par les émotions.

Je dis ça parce que pour la première fois depuis quasi une vingtaine d’escape games, nous avons échoué. Les filles hein. Parce que les garçons, eux, ont survolé cet escape game, frôlant même le record. J’étais pas loin de chialer. Et pas parce que j’avais eu très peur en frôlant les mains dans le noir de quelqu’un qui ne faisait pas partie de mon équipe, non, juste parce qu’on s’était bien fait devancées.

Saw est un très bon escape game & un passage obligé quand on devient accro comme nous. Son niveau élevé challenge les équipes même si franchement, la peur peut vite devenir un frein à la réflexion et l’efficacité ! Si je suis plus adepte des aventures plus reposantes pour mon petit coeur, je retiens l’immersion parfaite de Saw, sa densité & son originalité. Le début de l’aventure peut être déroutant alors un conseil, restez de marbre et soyez forts !

Enfin, on se réconfortera en se disant que le taux de réussite de cet escape game est infiniment petit, le classant parmi les plus durs de la capitale. En se disant aussi que LeavinRoom s’apprête à refaire entièrement sa salle du Tour du monde pour une nouvelle aventure bientôt. Et en se rappelant que notre équipe est quand même bien plus performante le soir après 2/3 spritz. Voilà, c’est dit.

Allez on se laisse sur un dernier frisson, la présentation en images de l’aventure Saw…