Concert de HollySiz à la Cigale !

Hollysiz Concert la Cigale Paris

 Liane rouge.

Connaissez-vous HollySiz ? Derrière ce nom de groupe se cache un tout petit bout de femme qui aime bousculer les évidences. Les idées préconçues, très peu pour elle ! D’une façon presque enfantine et pourtant si rock, elle affirme un style posé & réfléchi. Alors inutile de vous attarder sur le fait qu’elle s’appelle Cécile Cassel, et qu’elle a une large famille bien connue et pour amis des gens qui foulent régulièrement les tapis rouges (tous présents hier soir à la Cigale). Sur scène, elle a trouvé sa place. Et sa joie est communicative. On l’aime dès le premier sourire rouge baiser lancé, et d’autant plus que tout le reste n’est que rythme & talent.

MA RENCONTRE AVEC HOLLYSIZ // Instant confession. J’allais au concert de HollySiz sans vraiment savoir si j’allais être totalement conquise. Envoûtée par les rythmes dansants de Come back to me, je me suis vite retrouvée avec son 1er album My Name Is entre les mains. J’ai aimé son sens millimétré du rythme, ses instants électriques & ses mélodies mélancoliques assumées. J’ai aussi aimé plus que tout la voix de Cécile Cassel, chaude et profonde, et les textes de l’album qu’elle a entièrement écrit… Mais voilà, je ne l’ai pas passé en boucle, attendant plus que tout de la rencontrer en live afin d’éviter les sonorités trop plates de l’album studio.

DERBIES & DAISY DUKE // Dans cette Cigale pleine à craquer, je ne sais pas si c’est le magnifique morceau composé avec les Brigitte et secrètement rêvé pour mettre en musique un James Bond réalisé par Quentin Tarantino, mais HollySiz m’a terriblement fait penser à l’univers de ce réalisateur dantesque. Une liane en transe, qui bouge si bien qu’il est impossible de rester de marbre. Un personnage de femme comme les aime Tarantino, bouillonnante & forte, sensuelle, & au style affirmé. Derbies vernies & Daisy Duke rouge flamboyant (comprenez mini short, du nom de l’héroïne de Shérif, fais moi peur, qui portait ces shorts courts et moulants), tignasse folle blonde platine, elle serait presque une cousine (pas si) éloignée des Jackie Brown, Mia Wallace et autres guerrières de feu de Tarantino…

Vous l’aurez compris, HollySiz c’est avant tout un univers. Ajoutez à cela de très bons musiciens, une complicité évidente entre eux, & la performance vocale sans faille de Cécile Cassel malgré son déhanchement sans limite et le spectacle devient impressionnant. HollySiz dessine les contours d’une pop intense qui s’amuse à se jouer des codes. Les influences sont éclectiques, du rock au hip-hop, mais toujours centrées autour de la voix. Rauque, accidentée, chaude & même parfois de tête, et ça, on aime bien. Elle tente HollySiz, et elle a raison ! Sur scène, le visuel est rouge, rayé, contrasté, tout en hauteur… et franchement bien éclairé. Elle nous a dit avoir grandi dans le 18ème et rêvé de faire un jour La Cigale : défi relevé ! Je vous laisse sur quelques images en live de HollySiz !

 

 

Pour info, elle continue sa tournée à travers la France et repassera par Paris à l’Olympia le 22 octobre prochain ! Il reste des places ! 

 Enfin, un dernier mot sur sa 1ère partie qui m’a vraiment séduite, nous avons fait la connaissance du surréaliste Adanowsky. Une pop décalée voire absurde, extrêmement dansante lorsqu’elle flirte avec la voix de tête de son chanteur Adan Jodorowsky… A creuser ! Vous connaissez ?

 

 

Hollysiz Concert la Cigale Paris

Hollysiz Concert la Cigale Paris
©Dimitri Coste
Hollysiz Concert la Cigale Paris
©Dimitri Coste
Hollysiz Concert la Cigale Paris
©Dimitri Coste

 

 

 

 

EnregistrerEnregistrer

London Grammar

If you wait London Grammar

… électro-pop planante. 

« London Grammar, c’est vraiment bien, à l’exception faite que la plastique de la chanteuse ne colle pas avec la tessiture de sa voix. Et ça, ça me chiffonne ! » Dixit une amie à moi il y a quelques jours.

Et c’est vrai qu’à l’écoute, London Grammar, ce sont des ambiances veloutées, aux histoires désenchantées, propres aux rêves ou aux univers filmiques… Des chansons aussi profondes que la voix de Hannah Reid, l’interprète -toujours sur le fil- du groupe. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien qu’ils maîtrisent à la perfection les reprises comme celles de Drive avec un Nightcall frissonant ou dernièrement le Devil Inside inquiétant d’INXS pour la série Game of Thrones… Leur univers est imagé & invite à se perdre dans des mélodies bercées par une voix chaude, alternant avec fascination entre le grave et les aigus…

Alors que dans la vraie vie, London Grammar, c’est une sorte de Jules et Jim à la britannique. Version Skins. Mais en plus poétique. Beaucoup plus enchanteur. Où tout a commencé sur les bancs de la fac. Avec recrutement de la chanteuse d’après une photo de profil sur facebook. Blonde. Fine et juvénile. La pépite du groupe. Un physique en inadéquation totale avec sa voix. D’où le charme absolu.

Et voilà né London Grammar, avec Hannah Reid, Dot Major et Dan Rothman.

Oscillant sans cesse entre une pop facile, entraînante & des notes plus intellos aux étendues explosives, la musique de London Grammar s’amuse en effet à déjouer les codes de grammaire si chers à la pop britannique. Tendance électro, puis pop, mélancolique mais aussi solaire (comme dans l’entraînant « When we were young »), toujours savamment dosé. Ils n’hésitent pas à flirter avec le public des grands voix comme Adèle mais accrochent aussi à leur passage les amateurs de musique plus intimiste, dans la lignée minimaliste de The XX ou de la douceur spectrale d’Agnès Obel… C’est que les garçons savent y faire pour mettre en valeur, comme dans un écrin la voix de leur chanteuse. Mais Hannah Reid est aussi compositrice, elle écrit et joue du piano de façon très sensible. Vous connaissez très certainement le refrain irrésistible de « Wasting my young years », écoutez le reste de leur album If you wait, qui vous donnera une impression aussi veloutée et perchée qu’un nuage…

If you wait, de London Grammar -En tournée mondiale à partir de ce mois de mars, et notamment à venir le 31 mai à l’Orangerie du Parc de Bagatelle à Paris (Festival We love Green) & à Hérouville en Normandie le 4 juillet (Festival Beauregard)… Plus d’infos ici ou

Et pour commencer à vous faire une idée, voici le live de « Strong » fait hier soir chez Jimmy Kimmel Live sur ABC :

If you wait London Grammar

If you wait London Grammar

If you wait London Grammar

If you wait London Grammar

 

 Le site, la page facebook et l’instagram des London Grammar

Je vous conseille l’article très inspiré des inrocks sur London Grammar

EnregistrerEnregistrer

Humeurs # J’écoute quoi ?

HollySiz

« Elles » en musique. 

L’EP sorti en mars 2013 était poignant, j’attendais la sortie de Pure Héroïne avec impatience. La jeune néo-zélandaise Lorde, du haut de ses 16 ans, manie les codes d’une esthétique épurée avec grâce. On la compare souvent à ses concurrentes, Miley Cyrus, Lana del Rey ou Lily Allen mais c’est bien mal la connaître, car sa beauté ténébreuse la place sur des créneaux bien plus différents. Là où la musique électronique flirte avec la pop/folk, dans un univers doux et au calme froid, hypnotique et si singulier. Un style non conformiste qui fait du bien. Lointaine cousine des Cocorosie ou Grimes, elle joue d’une plastique polaire, légèrement farouche & presque hautaine. Avec un timbre de voix grave et chaud. Un paradigme qui la rend forcément attirante.

Lorde
« Pure Héroïne », Lorde

 

 

Le site officiel de Lorde, sa page facebook, et Twitter

 

Hollysiz Lorde
« My Name is », HollySiz (Photo ©Dimitri Coste)

La blondeur lui a donné des cordes. Vocales. Son air effronté ne nous était pourtant pas inconnu. Cécile Cassel nous a bien eus. HollySiz est née. Une pop teintée de rock, largement marquée par les musiciens qui la soutiennent dans ce projet, Yodelice et Xavier Caud. Son album My name is est plein d’entrain, des mélodies solaires, parfois rétro, souvent intimistes, toujours entraînantes, terriblement rythmiques. Son nom, il n’y a pas de doute, elle se l’est fait. « +Siz+ c’est mon petit nom depuis toujours, mes amis m’appellent comme ça. +Holly+, c’est le houx en anglais, parce que c’est rouge et que ça pique. Mais c’est aussi le nom de Sissy Spacek dans +Badlands+ de Terrence Malick. Dans le film, Holly prend son destin en main. Parfois, ce n’est pas pour aller du bon côté, mais j’aime cette idée. J’ai l’impression qu’avec cet album j’ai pris les rênes du cheval et que cette fois c’est moi qui dirige. Je ne sais pas pour aller où, mais en tout cas j’ai changé de chemin ». J’aime quand un artiste travaille sa pâte, son accent créatif. HollySiz c’est tout ça. Des références car on ne peut s’empêcher de penser à Blondie en la voyant, à Gossip pour sa ferveur sur scène mais aussi un monde très travaillé. Du rouge, du blanc, des rayures, ça tranche, c’est vif, j’aime.

 

Le site officiel de HollySiz, sa page facebook, et Twitter

 

Agnès Obel
« Aventine », Agnès Obel (Photo ©Katrine Rohrberg)

 

Les ambiances brumeuses, ténébreuses et mystérieuses, voilà ce que m’évoque le second album de Agnès Obel, cette danoise exilée à Berlin. Sortie d’un film de Tim Burton, aux frontières de la mélancolie et d’un spleen malgré tout solaire, sa voix claire et délicate n’est que le moyen de révéler encore plus les magnifiques instruments qui l’accompagnent. Du piano, et la caresse du violon(celle) d’Anne Muller à ses côtés. Véritable indépendante, elle récidive et compose, écrit, produit l’album Aventine presque seule, aidée de sa violoncelliste et de Mika Posen (Timber Timbre). Le résultat est une véritable introspection, intense, hypnotique. Et les mélodies magnifiques. Comme sorties d’un conte. J’aime.

Le site officiel de Agnès Obel, sa page facebook

 

Anna Calvi
« One Breath », Anna Calvi

Enfin, pour terminer cette (courte) sélection musicale d’octobre, un final rock et explosif, la voix pleine de caractère de l’anglaise Anna Calvi. Son second album One Breath est encore l’ocasion de partir à la découverte de cette voix passionnée et fougueuse. Calvi et son double scénique, la timide du quotidien laisse place à la rageuse sur scène, toute empreinte des codes esthétiques du flamenco et de la verve rock. Si je ne suis pas sensible à l’ensemble de ses chansons, je ne peux m’empêcher de rester subjuguée sur certains. Et d’être captivée par l’artiste.

Le site officiel de Anna Calvi, sa page facebook

 

EnregistrerEnregistrer