Crayonneuse inspirée & inspirante.
Les belles images, les jolies choses du quotidien, elle aime ça. Tout comme ses stylos noirs et à la pointe fine. Ses Moleskines et carnets en tous genres. Ses outils de travail ? Son ordinateur et sa grande créativité. Aujourd’hui, c’est le retour des toqués de culture sur Esperluette ! Et c’est une rencontre pas comme les autres que je vous propose car c’est ma soeur, graphiste, qui nous ouvre les portes de son intérieur...
Elsa a le goût des belles choses et ça se voit. Très curieuse, elle sait faire d’un rien un grand projet. Il y a une très jolie illustration de Fifi Mandirac qui dit « Si seulement j’avais autant de temps que d’idées… ». Et bien, c’est un peu beaucoup ça ma soeur.
A la folie, passionnément.
Si vous souhaitez en voir plus sur son travail, ou pour la contacter, filez sur son book en ligne !
Bonjour Elsa, tu es graphiste, peux tu nous définir ton métier en une phrase ?
Je dirais qu’en tant que graphiste nous mettons en forme le visuel. Que ce soit image, illustration, typo, tout ce qui est visuel doit faire sens.
Est ce que tu dessinais déjà sur les murs de ta chambre lorsque tu étais petite ?
Ma grande spécialité c’était le dessin sur nappe ou set de table en papier au restaurant. Il faut dire que mes parents avaient tout compris : pour me faire taire, un simple stylo et ils étaient sûrs de passer une soirée tranquille.
Etais tu entourée de gens créatifs, est cela qui t’a donné envie d’en faire ton métier ?
Oui, toute la famille a la fibre créative. A commencer par mon oncle et ma tante, respectivement graphiste/peintre et artiste/sculptrice qui m’ont beaucoup nourrie lorsque j’étais petite, mais aussi ma mère qui suit des cours de toutes sortes depuis très longtemps : calligraphie, gravure etc. on se retrouve sur beaucoup de techniques du coup. Même mon père, le moins prédestiné à la création pourtant, y apporte une grande importance. A sa manière certes, mais ceux qui le connaissent peuvent en témoigner! Et bien sûr, ma soeur, mais elle, tout le monde le sait! 😉 En bref, je me suis toujours sentie supportée lorsque j’ai décidé de me lancer dans cette voie.
Quelle a été ta formation ?
Sortant d’un Bac ES, j’ai dû faire une MANAA : il s’agit d’une Mise à Niveau en Arts Appliqués, formation d’un an obligatoire afin de rejoindre le cursus des arts appliqués. J’ai fait la mienne à Vauréal dans le 95. C’est une année assez vaste où on essaie d’aborder un maximum de domaines différents, en passant par le stylisme, l’illustration, le merchandising, le graphisme… Autant dire qu’une année c’est court pour tout voir et qu’il faut assez vite ressentir ce pour quoi on est fait. Mon choix s’est tourné par le graphisme et j’ai donc envoyé des dossiers à plusieurs écoles parisiennes. A la rentrée, je commençais mon BTS communication visuelle option graphisme, édition, publicité dans l’école publique Auguste Renoir. S’en suivent 2 excellentes années d’études que ce soit du point de vue apprentissage ou amical. Vient ensuite le choix difficile d’après BTS : on continue ou on commence à chercher du boulot? Pour ma part, je me suis lancée dans le recherche d’un stage en agence de publicité, secteur qui m’intéressait le plus. Armée de ma convention de stage bidon obtenue dans une fac lambda, je démarre une nouvelle aventure chez TBWA/Paris à Boulogne. Le contraste avec les études est saisissant et l’adaptation doit être rapide! Le rythme d’agence s’impose de suite : les stagiaires sont de la main d’oeuvre comme les autres, juste payés beaucoup moins. Passé ce constat, les missions ont le mérite d’être formatrices et le débit de travail demandé oblige une certaine réactivité. A la fin de ce stage, je me penche sur un nouveau projet : un voyage à l’étranger. Je pars donc quelques mois plus tard en Australie pour 1 an, dans le but de parler anglais, travailler et surtout profiter. Si l’année se passer merveilleusement bien, le retour est plus difficile, notamment pour se remettre dans le circuit du boulot. Afin d’apporter un plus à ma formation, je me lance dans une année d’alternance plus orientée webdesign.
Aujourd’hui, que penses tu de ta formation ?
Le BTS est très formateur, le problème vient des entreprises qui demandent toujours plus de compétences, cherchant à transformer 2 postes en 1 seul. Si on peut se permettre de se former jusqu’à un certain point, il faut toujours par la suite être en constante veille et se former par soi-même.
Quels seraient tes conseils pour faire ce métier ?
Ne pas négliger les projets personnels afin de stimuler sa créativité (plus facile à dire qu’à faire, j’entends bien.), garder la tête froide et s’intéresser à un maximum de choses autour de soi.
Et aujourd’hui, tu travailles…
Depuis septembre 2013, je travaille en tant que graphiste au Printemps. Au sein d’une petite équipe dédié à l’identité visuelle, on travaille sur tout ce qui est édition (invitations, programmes…), affichage (bâches, posters abribus …) et PLV (Publicité sur le Lieu de Vente : comprenez tout ce qui est imprimé en magasin, en passant du tag aux panneaux explicatifs etc.)
As tu le temps de développer des projets personnels ? Si oui, peux tu nous en parler ?
J’essaie au maximum de continuer à dessiner, même si c’est plus difficile de trouver le temps. Il faudrait que je me force à en produire quotidiennement, peut-être à l’aide d’un blog… C’est en tous cas, à mon sens, important de garder quelque chose de créatif extérieur à son travail quotidien. Je suis également depuis un bon moment sur le projet d’un bouquin sur mon voyage en Australie. A force de le délaisser, m’y remettre avant de le délaisser à nouveau, je n’en vois pas le bout mais c’est un projet auquel je tiens.
En graphisme, ton petit faible c’est …
L’illustration. J’adore dessiner depuis toujours, même si mon style de dessin est plus du type croquis qu’illustration utilisable en affichage.
La pièce design dont tu rêves en ce moment ?
Il devient difficile d’intégrer quoi que ce soit dans mon studio maintenant, mais j’ai craqué il n’y a pas très longtemps sur une petite étagère String (Du designer scandinave Nils Strinning), qui est juste parfaite. Sinon je rêve d’une belle chaise de bureau type Robin Day ou Eames qui viendrait remplacer la plus raisonnable chaise Ikea actuelle.
Peux tu nous citer 3 artistes qui t’inspirent ? Qu’est ce qui nourrit ton travail au quotidien ?
Il y en a beaucoup, on peut citer les graphistes/artistes/typographes : Apeloig, Sagmeister, Porchez, l’illustrateur « Lapin », le génial Bill Watterson etc. Sinon, au quotidien, je suis imprégnée par énormément de choses différentes : la série absolument géniale Mad Men pour son histoire bien sûr, ses acteurs formidables et surtout son esthétisme, mes incessantes quêtes de déco avec des marques connues de ce blog comme House Doctor, Fermliving etc., des souvenirs de voyages très différents… La liste est longue.
Ton avenir dans le graphisme, tu aimerais qu’il soit…
Dans un premier temps j’aimerais revenir à l’agence de communication ou de publicité, pour y retrouver l’émulation qui lui est propre. Mais sur le plus long terme je ne peux pas encore le dire. C’est en effet un rythme usant à la longue qui me donnera peut-être envie de revenir à l’annonceur ou de me lancer en freelance, qui sait!
La culture pour toi c’est…
Partout autour de nous. Une bonne communication se base sur des références, qu’elles soient cinématographiques, artistiques, médiatiques etc. Expo, lecture, internet, TV, tout est bon à prendre.
Si tu devais être un personnage de cinéma ?
Un mélange de Leeloo du cinquième élément, Ariel, Mia l’adolescente rebelle de Fish Tank et Peggy Olson de Mad Men. Oui, rien que ça.
Alors grand avenir à Elsa qui a l’air douée ….
Merci Patricia ! Je lui passe le message ! 😉
Très jolies photos, j’aime beaucoup cette règle en forme de pistolet/révolver ça vient d’où ? ^-^
Merci Rose ! La règle vient de chez Pa Design, la boutique est juste à côté du métro Notre Dame de Lorette à Paris ou sinon ils ont un e-shop http://www.pa-design.com Il y a beaucoup d’objets originaux chez eux !
Super, je vais aller y faire un tour !