Dis moi de quoi tu rêves, je te dirais…
David Lynch est cinéaste, ça, tout le monde le sait. Mais il est également plasticien, photographe, designer et même musicien… En 2007, la Fondation Cartier présentait une des plus importantes expositions qui ait été consacrée aux oeuvres plastiques de David Lynch, sous le nom de « The Air is on Fire ». Déjà, son univers imprégnait la réalité d’une douce mélancolie propre à l’imaginaire de l’artiste. Avec Small Stories, la Maison Européenne de la Photographie a laissé carte blanche à David Lynch. Et celui ci a choisi de raconter de petites histoires. Des petites histoires issues d’images fixes où la surimpression et les trucs visuels (à la Méliès) créent des atmosphères oniriques, comme des feuilles blanches pour l’imagination. Lynch y imprime ses contes macabres avec des femmes avec revolver, ou des farces extraordinaires, lorsque des fusées atterrissent dans le salon. Des mouches géantes, des têtes sans visages, le bestiaire de l’imaginaire de Lynch est sans fin. Assurément, celui là a des nuits mouvementées…
« Les images fixes peuvent raconter des histoires. La plupart du temps, les images fixes racontent de petites histoires. Et il arrive parfois que les histoires intéressantes soient de petites histoires. Les petites histoires se déroulent sur une période très courte. Cependant, la pensée et les émotions peuvent être impliquées quand on regarde une image fixe, et les petites histoires peuvent se développer jusqu’à devenir de grandes histoires. Tout ça dépend, bien sûr, du spectateur. Il est quasiment impossible de ne pas voir une sorte d’histoire émerger d’une image fixe. Et ça, je trouve que c’est un phénomène magnifique. » David Lynch
Le charme de l’expo a ses défauts. Je m’explique. Si j’ai apprécié l’épure absolue de scénographie, présentant de façon brute les oeuvres ; le manque d’informations m’a un peu laissée sur ma faim. J’aurais aimé connaître un peu plus les procédés de fabrication des oeuvres. Au niveau technique j’entends. Car pour ce qui est de l’interprétation, rien ne vaut un peu de silence pour laisser décanter l’imaginaire de chacun. Et les oeuvres de Lynch sont vraiment parfaites pour se perdre… J’ai, pour ma part, préféré ses images fixes composées de la série Interior #… à ses têtes sans visage ou la série des fenêtres. Plus poétiques, plus folles et plus drôles aussi. Et vous ?
Alors, prêts pour un voyage dans l’inconscient ?
Small Stories de David Lynch, jusqu’au 16 mars 2014
Maison Européenne de la Photographie / 5-7 rue de fourcy, 75004 Paris / 01 44 78 75 00 / M° Saint-Paul (ligne 1) ou Pont-Marie (ligne 7)
Attention, fermeture les lundi ET mardi ! Mais retenez aussi que l’accès est gratuit le mercredi de 17h à 20h !Et lorsque vous achetez votre entrée, elle vaut pour l’ensemble des expos de la Maison Européenne de la Photographie donc profitez en !
Le Site de la Maison Européenne de la Photographie
Le teaser de l’expo par David Lynch lui même !