Angus et Julia Stone – Esperluette

Concert planant au Casino de Paris

Alors que je suis dans la précipitation et le stress du lancement de la boutique Esperluette (promis, ça arrive!), ce concert d’Angus et Julia Stone est arrivé comme une grande inspiration, une bouffée d’air. Je me suis échappée le temps d’un soir.

Direction un monde fait de nature et de paysages infinis. Des vagues, des étoiles, la nuit et le bleu immense. Planant. Ou le soleil. Electrique.

Angus et Julia Stone en concert, c’est la promesse de planer. Pas de manière timide & farouche. Non, pleinement. Avec de la force & du son. Ils sont six sur scène, 4 guitares & banjo dont les frère-soeur Stone, un clavier et une batterie. La musique envoie, ce n’est pas timorré. Elle me fait dresser les poils. Plusieurs fois. Des milliers d’images me viennent, j’ai l’impression de ressentir la nature démesurée de leur pays d’origine, la grande Australie, les soirées sur la plage et la chaleur des moments échangés. J’ai été ravie de voir à la fois un concert intimiste & pourtant archi travaillé. Notamment en terme de mise en scène & de lumières.

Magnifique. Les milliers de petites lampes en fond de scène habillent la musique de son électricité. Les couleurs sont belles & enveloppantes. Originales. Comme l’idée de laisser parfois les chanteurs quasiment dans le noir, ou plutôt dans l’ombre, pour ne ressentir que la musique.

Et au milieu, celle qui électrise la scène, c’est Julia. Sa voix minaude, s’étire, s’agrandit et touche les sommets. Car si elle joue de sa guitare, ou même de sa trompette (pourquoi si peu ??? Le supplice!), c’est sa voix qui emporte les morceaux vers une autre dimension (proche de celle d’Asaf Avidan). Sa reprise de « You are the one that I want » de Grease m’a littéralement emportée & sa manière de passer de mélodies à d’autres juste grâce à sa voix (en intégrant même du Cyndi Lauper avec un « Girls just want have fun » haut perché) tient de la magie.

Joli moment passé avec les Stone. C’était chouette. J’ai voyagé.

Angus et Julia Stone, Casino de Paris, 10 décembre 2014.