The Grand Budapest Hotel, Wes Anderson

Le fabuleux destin de M. Gustave et de son lobby boy

Laissez vous conter l’histoire de Monsieur Gustave H. célèbre premier concierge au Grand Budapest Hôtel & de son garçon d’étage nommé Zéro Moustafa et… rêvez !

Direction les cimes des montagnes, là où la neige bruine, une contrée européenne de l’entre-deux-guerres, la nation fantasmée de Zubrowka. C’est là que Wes Anderson a décidé de planter son fabuleux décor et son étonnante galerie (très fournie) de personnages. Un concierge arty dandy à la rime facile, son garçon d’étage qui se révélera être son meilleur ami, une vieille dame à la richesse immense, une jeune pâtissière aux mains d’or… Et une intrigue quoique alambiquée, toujours aussi facile à suivre qu’une partie de Cluedo : un héritage avec des clauses pas bien définies, un fils prêt à tout pour récupérer le magot et une guerre qui menace. Ajoutez à tous ces éléments la folie grandiose de Wes Anderson, son goût pour les couleurs et chaque plan de ce film vous semblera être un petit tableau, une jolie beauté, que le réalisateur lui même s’amuse à nous laisser admirer en arrêtant le temps l’espace d’une seconde subliminale…

Devant la luxuriance des paysages, je vous vois déjà charger la voiture et programmer Germaine (votre GPS), direction toute sur Zubrowka. Sachez donc que Wes Anderson, après avoir longuement cherché où poser sa caméra, a opté pour la jolie ville de Görlitz, classée au patrimoine mondial de l’Unesco à la frontière de l’Allemagne, de la Pologne et de la République Tchèque. Et ce sont les intérieurs d’un ancien grand magasin qui ont prêté leurs atours au Grand Budapest. Pour la devanture extérieure, Wes Anderson a choisi de créer des maquettes, filmées de jour, en extérieur. Oui, vous pouvez applaudir. C’est d’ailleurs presque toute la ville de Görlitz qui a été investie par le tournage, ou ses environs. Car la prison est ainsi située à Zwickau, la divine pâtisserie Mendl’s et le Kunstmuseum à Dresde.

Les décors n’en manquent pas, les personnages et les situations non plus. Je parle d’humour. Une drôlerie pince sans rire, joliment désuète. Qui me touche tout particulièrement. The Grand Budapest Hotel, c’est une infinité de petits détails absolument charmants, une esthétique qui n’a rien à envier aux films d’animation car elle flirte avec joie vers le cartoon, un prestige et un enchantement soignés jusqu’à la musique, la photo, les costumes, les maquillages (Tilda Swinton à 84 ans quand même!), et chaque mouvement de caméra… Un film avec une atmosphère, un univers, une pâte. Et habité par une famille d’acteurs au top. Chacun trouve ici sa place avec précision. Ralph Fiennes est d’une délicatesse aussi précieuse que le parfum envoûtant qu’il porte (le fameux « air de Panache »), Adrian Brody est désopilant de méchanceté, Jude Law toujours aussi beau et Tony Revolori, pour la première fois à l’écran (de cinéma, car la télé il connaît) incarne Zéro à la perfection, un peu à la manière burlesque d’un Buster Keaton. J’aime. Impossible de ne pas fondre devant tant d’extravagance aussi savamment maîtrisée. Vous le sentez mon enthousiasme ? Oui ? Alors foncez en salles avant que The Grand Budapest Hotel ne soit plus programmé !

 

The Grand Budapest Hotel, Wes Anderson

The Grand Budapest Hotel, Wes Anderson
M. Gustave H. & Zéro Moustafa
The Grand Budapest Hotel, Wes Anderson
Zéro Moustafa & Agatha
The Grand Budapest Hotel, Wes Anderson
Adrian Brody, le terrible et magistral héritier !

The Grand Budapest Hotel, Wes Anderson

The Grand Budapest Hotel, Wes Anderson

The Grand Budapest Hotel, Wes Anderson

The Grand Budapest Hotel, Wes Anderson

The Grand Budapest Hotel, Wes Anderson
La Pâtisserie Mendl’s et la célèbre courtisane au chocolat, reproduite par Philippe Conticini

 

Le site fou fou fou du Grand Budapest Hotel 

Le site de Noze, qui s’est amusé à recréer le parfum de M. Gustave « L’air de Panache »

Le site du New York Times pour voir quelques photos de la construction des maquettes

La pâtisserie des rêves, de Philippe Conticini où l’on pourrait retrouver bientôt à la carte les fameuses courtisanes au chocolat d’Agathe (apprentie à la pâtisserie Mendl’s), que s’est amusé à reproduire le chef lors de l’avant-première du film…

 

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2 réponses sur “The Grand Budapest Hotel, Wes Anderson”

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