City guide Copenhague – Escale 3
C’est en passant devant l’imposant « Diamant noir », la bibliothèque royale du Danemark, que l’escale d’aujourd’hui débute dans le quartier de Christianhavn. Cette partie de Copenhague, à l’Est et en forme de presqu’île, abrite notamment la communauté mystérieuse de Christiania. Et avant de nous y rendre, le soleil nous guide d’abord le long des bords calmes du canal puis vers l’étonnante Eglise « Vor Frelsers Kirke »…
Un clocher élancé, paré de spirales gourmandes, se détache dans le ciel bleu.
Les dorures brillent.
C’est l’église de Notre-Sauveur (« Vor Frelsers Kirke »). Oh Anne ma soeur Anne, ne vois tu rien venir ?
Point de repère dans la ville, ce clocher a une particularité surprenante, il s’enroule sur l’extérieur et il est possible de gravir ses quelques 400 marches (dont 150 en extérieur) pour se délecter d’une vue imprenable à 95 mètres de hauteur…
A l’intérieur, le faste se fait bien plus discret. Du blanc illumine l’ensemble de l’église, et un bois chaud complète cette harmonie. Pas de vitraux colorés, juste de grandes ouvertures très claires et des touches dorées ça et là. Seule présence imposante, un immense orgue orne l’entrée, soutenu par deux éléphants de stuc. (L’ordre de l’éléphant ayant été consacré comme le plus distingué par Christian V). Au Danemark, chacun naît affilié à la confession luthérienne. Un impôt y est même dédié. Et même s’il est possible de renier son appartenance, en réalité les danois ne le font presque pas, peu enclins à revendiquer leurs opinions…
Deux rues plus loin se dresse l’entrée de Christiania. La « ville libre », créée et autoproclamée comme tel en 1971, fonctionne sur un mode de vie alternatif et autogéré. Ici, les maisons sont faites de bric et de broc, aux allures de quasi bidonville et la vente de cannabis y est libre, et même vendue à la brouette. Il y règne une ambiance assez singulière, entre temps arrêté et malaise… Trois règles sont soutenues à chaque coin de rue : Have fun / Don’t run / No photo.
Quittons les néo-hippies de Christiania pour sauter dans un bateau-bus. Direction le Nord de Copenhague, vers la Citadelle… En retrait de tout, et le long d’une petite digue, elle se trouve là. Den Lille Havfrue… Son regard est mélancolique, tourné vers le large. Je ne pensais pas qu’elle était aussi accessible, aussi proche. Petite, elle paraît presque frêle lorsqu’on sait les outrages qu’elle a enduré (tête mutilée à de multiples reprises, voilée, peinturlurée…). Représentation du conte éponyme d’Andersen, La Petite Sirène a été commanditée et léguée à la ville par Carl Jacobsen, fils du membre fondateur de l’industrie Carlsberg…
Prochaine et dernière escale chez les Jacobsen, dans l’immense industrie de la bière Carlsberg …
- En savoir plus sur Christiania
- Retrouvez l’Escale 1 et l’Escale 2 d’Esperluette à Copenhague