… électro-pop planante.
« London Grammar, c’est vraiment bien, à l’exception faite que la plastique de la chanteuse ne colle pas avec la tessiture de sa voix. Et ça, ça me chiffonne ! » Dixit une amie à moi il y a quelques jours.
Et c’est vrai qu’à l’écoute, London Grammar, ce sont des ambiances veloutées, aux histoires désenchantées, propres aux rêves ou aux univers filmiques… Des chansons aussi profondes que la voix de Hannah Reid, l’interprète -toujours sur le fil- du groupe. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien qu’ils maîtrisent à la perfection les reprises comme celles de Drive avec un Nightcall frissonant ou dernièrement le Devil Inside inquiétant d’INXS pour la série Game of Thrones… Leur univers est imagé & invite à se perdre dans des mélodies bercées par une voix chaude, alternant avec fascination entre le grave et les aigus…
Alors que dans la vraie vie, London Grammar, c’est une sorte de Jules et Jim à la britannique. Version Skins. Mais en plus poétique. Beaucoup plus enchanteur. Où tout a commencé sur les bancs de la fac. Avec recrutement de la chanteuse d’après une photo de profil sur facebook. Blonde. Fine et juvénile. La pépite du groupe. Un physique en inadéquation totale avec sa voix. D’où le charme absolu.
Et voilà né London Grammar, avec Hannah Reid, Dot Major et Dan Rothman.
Oscillant sans cesse entre une pop facile, entraînante & des notes plus intellos aux étendues explosives, la musique de London Grammar s’amuse en effet à déjouer les codes de grammaire si chers à la pop britannique. Tendance électro, puis pop, mélancolique mais aussi solaire (comme dans l’entraînant « When we were young »), toujours savamment dosé. Ils n’hésitent pas à flirter avec le public des grands voix comme Adèle mais accrochent aussi à leur passage les amateurs de musique plus intimiste, dans la lignée minimaliste de The XX ou de la douceur spectrale d’Agnès Obel… C’est que les garçons savent y faire pour mettre en valeur, comme dans un écrin la voix de leur chanteuse. Mais Hannah Reid est aussi compositrice, elle écrit et joue du piano de façon très sensible. Vous connaissez très certainement le refrain irrésistible de « Wasting my young years », écoutez le reste de leur album If you wait, qui vous donnera une impression aussi veloutée et perchée qu’un nuage…
If you wait, de London Grammar -En tournée mondiale à partir de ce mois de mars, et notamment à venir le 31 mai à l’Orangerie du Parc de Bagatelle à Paris (Festival We love Green) & à Hérouville en Normandie le 4 juillet (Festival Beauregard)… Plus d’infos ici ou là
Et pour commencer à vous faire une idée, voici le live de « Strong » fait hier soir chez Jimmy Kimmel Live sur ABC :
Le site, la page facebook et l’instagram des London Grammar
Je vous conseille l’article très inspiré des inrocks sur London Grammar