Sacrée bande de fous à Bobino !
Nom d’un chevalier du Ni, vous avez jusqu’au 19 avril prochain pour réunir vos preux chevaliers et vos noix de coco. Galopez ensuite jusqu’à Bobino et garez votre monture devant l’épopée Spamalot ! Il fallait le faire, Pierre-François Martin Laval a relevé le défi avec fougue et admiration ! Il a réussi à adapter « de toute bôôôté » le Sacré Graal des Monty Python sans décevoir les adorateurs de l’humour british. Chapeau. Epée & cote de maille en amour. La comédie musicale de Broadway en plus.
Alors c’est simple. J’ai rarement autant ri dans une salle de spectacle. Bon, bien entendu, il vaut mieux être client de ce genre de blagues, celles des Monty Python et de leurs cousins germains les Robins des Bois -ce que je suis personnellement-. Et du coup, Pef en roi Arthur, c’est quasiment une évidence. La trame de Sacré Graal est respectée, les scènes cultes sont également gardées dans leur dinguerie & l’on se frotte les mains à l’idée de voir sous nos yeux se dérouler nos répliques préférées… Entre ces scènes mythiques à la sauce lapin tueur/français cochons/chevalier noir sans bras et sans jambes…, les quelques écarts que s’accorde Pef trouvent leur place tout naturellement, comme des échappées musicales parodiques et grotesques, rendant le spectacle encore plus fou !
Et oui ! Ca bouge, ça saute, ça danse et ça chante dans Spamalot. Et ça, c’est nouveau. 18 danseurs, chanteurs et comédiens sur scène, ça dépote. Surtout quand on sait que le spectacle dure 2h30 entracte comprise. Un véritable spectacle qui passe (trop) vite -oui je suis gourmande- tellement il est bien huilé. Les comédiens sont également excellents. Le soir où j’y suis allée, c’est Arnaud Ducret qui portait le costume de Galahad et j’avoue m’être pliée de rire à chacune de ses apparitions (même entièrement masqué dans le costume du chevalier noir) jusqu’à ce qu’il entraîne lui même ses partenaires dans de petits fous rires (peu) dissimulés en fin de spectacle. Oui, chez Spamalot, tout le monde s’amuse, même sur scène. Et c’est communicatif ! Y’a de la perruque incongrue, des anachronismes, un Graal bien caché, de la fesse aux yeux de tous exposée ! Alors évidemment, quand Arthur et ses chevaliers arrivent devant le château des français armant le fameux lapin de Troie, -un de mes moments préférés- je suis à deux doigts de me rouler par terre… Je tente de garder ma dignité tant bien que mal mais voilà, les chevaliers du Ni roucoulent au loin, et là c’en est trop, mes zygomatiques réclament la trêve…
Entre parodie de comédie musicale & hommage précieux et élégant aux Monty Python, Spamalot peut se vanter d’être un ovni théâtral jubilatoire. A ne pas louper.
Spamalot, adapté par Pierre-François Martin Laval, au théâtre Bobino, Paris, jusqu’au 19 avril 2014
Plus d’infos sur Spamalot sur la page du théâtre Bobino
La page professionnelle de Franck Schwartz, chef décorateur de Spamalot
Pour se refaire en boucle les répliques cultes de Monty Python & the Holy Grail, c’est sur CultCut !