La riche expo Hokusaï au Grand Palais

Exposition Hokusaï au Grand Palais

L’artiste aux mille et uns noms.

Aujourd’hui, j’aimerais vous parler de l’expo Hokusaï du Grand Palais, consacrée à ce grand artiste japonais. Mais avant, je tenais à vous remercier pour l’engouement et les encouragements que vous m’avez donnés suite à mon dernier article, sur la création de mon e-shop esperluette. C’est avec plein de chaleur dans mon coeur et excitée comme une puce que je vous dis sincèrement : merci ! Continuer la lecture de « La riche expo Hokusaï au Grand Palais »

Monumenta 2014, Grand palais

Monumenta 2014, Ilya et Emilia Kabakov Grand Palais

La très étrange cité d’Ilya & Emilia Kabakov…

Je ne vais pas faire durer le suspense plus longtemps, j’ai été déçue, même très déçue par cette 6ème édition Monumenta au Grand Palais. Chaque année, la (monumentale) Nef accueille un projet artistique spécialement conçu pour sa grandiose taille, 13 500m2 de sol, de hauteur sous verrière vertigineuse, de lumière et d’infini… Pour cette fois-ci, c’est le couple d’origine russe Ilya & Emilia Kabakov qui se sont prêtés au jeu en livrant une étrange cité utopique, faite de petits mondes (voulus) merveilleux où il est question d’interroger les visiteurs sur l’identité humaine, notre place dans l’univers, notre rôle sur la planète…

DU SPIRITUEL // Voilà une plongée bien trop mystique à mon goût. Les astres, les anges, le tout arrosé d’une musique lancinante gothique. Les charpentes façon cathédrale & les ambiances sacrées et religieuses, j’avoue être restée un peu hermétique au message. Les quelques maquettes peuvent être intéressantes mais restent creuses, sans dimension. Les tableaux sont mutiques, on est laissés à l’abandon. Et lorsqu’on me demande de m’assoir sur un grand canapé dans une immense salle rouge avec pour seul décor 2 portes défraichies, un mur sans tableaux, sans intérêt. Avec pour seule compagnie un peu de Bach, j’ai soudain la nostalgie de mon salon chaleureux… J’ai lu sur le dépliant qu’il devait y avoir des impressions lumineuses projetées sur les murs. Rien. Par une journée si ensoleillée, c’est ballot. Décidément, le couple Kabakov aura du mal à me convaincre…

UN PROJET QUI SE VEUT COLOSSAL // … Peut-être y arriveront-ils avec la construction de leur étrange cité, leurs murs hauts et solides. La blancheur éclatante a, il est vrai, quelque chose d’hypnotique et l’on imagine aisément la construction labyrinthique de ces mondes. On s’y perd d’ailleurs aisément. Mais hélas, encore une fois, le projet échoue car il est impossible de monter sur les escaliers ou les coursives de la nef pour contempler de haut cette cité. Pourquoi les avoir condamnées ? Le monde de Ilya & Emilia Kabakov reste donc tout petit, refusant d’assumer la liaison architecturale avec la hauteur de la Nef. Encore une fois, déception.

En bref, cette 6ème Monumenta m’aura largement déçue. Parce qu’elle ne m’aura pas questionnée, parce que j’ai trouvé l’oeuvre pauvre et désuète. Parce qu’elle n’a rien de monumentale… C’est là que je regrette Anish Kapoor et sa folie grandiose. Ilya & Emilia Kabakov m’ont donné l’impression d’avoir adapté plus que créé pour la Nef du Grand Palais, leur Cité Utopique n’est décidément pas à la hauteur de l’édifice du Grand Palais. Dommage, surtout au regard de l’actualité politique, qui aurait pu, bien malgré elle, donner une dimension énorme au projet. Il n’en est rien. Mission avortée, objectif non accompli. Next.

Monumenta 2014, Ilya & Emilia Kabakov, L’Etrange Cité. Nef du Grand Palais, Paris. Jusqu’au 22 juin 2014. (Plein : 6€ Réduit : 3€ Tribu : 15€ (4 personnes dont 2 jeunes 16-25 ans). Plus d’informations sur le site du Grand Palais.

Pour ma part, je n’ai tout de même pas regretté ma venue, rien que pour apprécier comme à chaque fois la sublime nef du Grand Palais qui vaut à elle seule le prix d’entrée à Monumenta… Par temps ensoleillé, prévoyez les robes et bermudas car c’est les tropiques sous la verrière (et encore plus dans les pièces fermées recréant les mondes de l’étrange cité). 

 

Monumenta 2014, Ilya et Emilia Kabakov Grand Palais
Monumenta 2014, Grand Palais
Monumenta 2014, Ilya et Emilia Kabakov Grand Palais
Monumenta 2014, Ilya et Emilia Kabakov au Grand Palais
Monumenta 2014, Ilya et Emilia Kabakov Grand Palais
La porte de l’Etrange Cité // Monumenta 2014, Grand Palais
Monumenta 2014, Ilya et Emilia Kabakov Grand Palais
Monumenta 2014, Grand Palais
Monumenta 2014, Ilya et Emilia Kabakov Grand Palais
Monumenta 2014, Grand Palais
Monumenta 2014, Ilya et Emilia Kabakov Grand Palais
Monumenta 2014, Grand Palais
Monumenta 2014, Ilya et Emilia Kabakov Grand Palais
Monumenta 2014, Grand Palais

 

 

 

Le Grand Palais

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Raymond Depardon, Grand Palais

Raymond Depardon, Grand Palais

Un moment si doux…

C’est une chouette exposition dont je vous parle aujourd’hui. Si elle rassemble presque 160 oeuvres d’un monstre de l’image, je l’ai trouvée plutôt intimiste, quasi confidentielle. Bien plus petite que je ne le pensais en fait. Une expo de l’intime. Comme s’il nous était possible d’accéder à des trésors cachés du photographe Depardon et cela sous le signe de la couleur. La couleur comme leitmotiv, comme fil rouge d’une oeuvre puissante et reconnue.

« Je ne savais pas que j’étais un photographe de la couleur. Elle était pourtant là. Dès les premières images », Raymond Depardon.

La scénographie, très épurée, nous guide de façon temporelle, d’une étape de la vie du photographe à une autre, d’un projet à un voyage…laissant chaque fois une trace photographique. Les couleurs de son enfance d’abord, de la ferme où il a vécu, puis la couleur des reportages qui l’ont conduit à Paris et à l’Etranger. Le Chili, Beyrouth ou la très belle série de Glasgow sont des infiltrations dans la vie. En marge des événements pour mieux capter la couleur du temps et la vibration des gens. Raymond Depardon choisit alors de s’éloigner du reportage, pour entrevoir une autre forme de document. Il laisse sa chance à « son premier regard »…et change ses manières de photographier. Habitué aux villes du sud et aux déserts, la ville de Glasgow l’oblige à revoir son approche. Plus méthodique, presque anthropologique, il s’attache aussi à imprimer la lumière si particulière des villes du nord, crue et froide, tellement intense. Cette série est une de mes préférées de l’exposition.

« La couleur est la métaphore de la curiosité » Raymond Depardon

Enfin, il faut attendre les années 2000 pour que la couleur s’immisce à nouveau dans le travail de Depardon. Elle n’est plus attachée à une quête journalistique mais à une expérience personnelle. Et c’est là aussi que l’exposition prend toute son envergure car en plus d’exposer des clichés non publiés jusqu’à présent, elle a aussi été le prétexte pour Raymond Depardon afin de retourner dans des villes qu’il affectionne (Hawaï, Ethiopie…) et de capturer des instants colorés comme autant de moments sensoriels. Sans contraintes. Une approche toute personnelle et inédite. Donc forcément touchante. Un moment si doux…

Exposition « Raymond Depardon, Un moment si doux », Grand Palais, Galerie Sud-Est, entrée Winston Churchill

Jusqu’au 10 février 2014

Ouvert tous les jours (sauf le mardi) de 10h à 20h, et nocturne jusqu’à 22h le mercredi.

Raymond Depardon, Grand Palais

Raymond Depardon, Grand Palais

Raymond Depardon, Grand Palais
Autoportrait au Rolleiflex (posé sur un mur),
1er scooter de marque Italienne « Rumi », avec étiquette de presse sur le garde-boue. Île Saint-Louis. Paris, 1959
Raymond Depardon
© Raymond Depardon / Magnum Photos

Raymond Depardon, Grand Palais

Raymond Depardon, Grand Palais
Sur la route avant La Paz, Bolivie, 2005
Raymond Depardon
© Raymond Depardon / Magnum Photos

Raymond Depardon, Grand Palais

 

Toutes les informations sur le site du Grand Palais

 

Exposition Dynamo, Grand Palais

Exposition Dynamo au Grand Palais à paris

Exposition d’art moderne optique

L’entrée est soignée. La fontaine qui accueille notre arrivée devant le Grand Palais a de quoi émoustiller nos papilles. Fujiko Nakaya y a installé sa Sculpture de brume, éphémère, changeante, déroutante, envoûtante. Et à vrai dire, c’est plutôt bien résumer l’exposition Dynamo. Un parcours tout en sens, des yeux au souffle, des sensations à la compréhension… Continuer la lecture de « Exposition Dynamo, Grand Palais »