Florence + The Machine

Retour sur le concert envoûtant de Florence + The Machine à l’occasion de son tour européen pour « High as Hope »

Il y a encore quelques mois je ne connaissais pas grand chose de Florence + The Machine. Des cheveux roux, un nom, un style mais pas beaucoup plus. Une place offerte pour mon anniversaire et me voilà conviée à rallier la ferveur de ses fidèles hier soir lors de son grand concert à l’Accorhotel Arena de Paris…

Personnage hypnotique et irréel

Celle qui s’apparente d’abord à une muse un peu évaporée et tout droit sortie d’un tableau dévoile très vite son incroyable force intérieure. Ne surtout pas se fier à son allure presque irréelle ; peau diaphane, cheveux de feu & robe surannée tout en voiles transparents et aux détails vintage -tellement magnifique d’ailleurs-. Sa voix chaude, pleine, emplit les oreilles, le corps et le coeur. Cristalline aussi, elle rend fébrile et oblige presque à fermer les yeux pour mieux s’imprégner.

Ses pieds nus annoncent la teneur de cette longue cérémonie à laquelle elle nous a conviés. Forte, virevoltante, libérée, elle court, saute, trépigne, vole. Sa robe lui donne des ailes qui se déploient à chaque fois qu’elle bouge. Une danse effrénée, possédée. Elle tourne sur elle même, hypnotique, évoquant les magnifiques danses serpentines fin 19ème de Loïe Fuller.

Celle qui chante et celle qui parle

Sa voix si puissante quand elle chante devient frêle et hésitante quand elle parle. Malgré tout, c’est avec beaucoup d’aplomb qu’elle nous entraîne dans son univers, nous fait lever de nos sièges pour ne plus nous rassoir. Définitivement très charmeuse, elle se languit et obtient tout de nous. Un aire de dévotion un rien mystique flotte dans l’air. Aimez-vous tous, donnez-vous la main… On n’est pas dupes, on la voit arriver avec ses incantations magiques mais on ne peut rien y faire, c’est d’ailleurs avec notre plein consentement qu’on se rallie avec ferveur à son univers.

Elle ne se ménage pas pour nous transporter avec elle. Séparant la fosse en deux, bravant la foule, communiant même avec elle. La scénographie de son spectacle est aussi très belle, enveloppant le personnage de Florence + The Machine dans une grande chaleur, sur fond de bois doré, de grands draps écrus tombant par moment du ciel balayés par le vent, nous emmenant au choix sur un grand voilier ou au fin fond d’une campagne un brin désuète, façon Petite Maison dans la Prairie. Mais en version grandiose.

La volonté d’être heureuse et de le dire

Enfin, et c’est là qu’elle nous emporte incontestablement, c’est à la force et la puissance de ses chansons. Très entraînante, cette tournée liée à son dernier album High as Hope marque un tournant très lumineux, invitant à plus d’espoir qu’elle ne l’avait fait jusqu’à alors. Un nouveau tournant dans sa vie, la grande volonté d’être heureuse, de le dire et de le partager. Les rythmes sont électrisants, imposants & renforcés par la présence magistrale de nombreux musiciens derrière Florence Welsh. Les mélodies sont lyriques, grandes, fiévreuses. Moi, c’est quand elles revêtent un brin gospel et s’accompagnent de claquements de mains frénétiques qu’elles m’électrisent le plus…Patricia, Hunger, June et surtout Big God étant mes morceaux préférés. A écouter très très fort évidemment.

Je vous laisse avec les magnifiques photos de Lillie Eiger de Florence + The Machine, reflétant toute l’intensité de ses concerts…

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Florence + The Machine

Florence Welsh

Lillie Eiger, photographe

 

 

 

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