L’île des chasseurs d’oiseaux, Peter May

Polar au goût de tourbe et de nature.

Alors là, en voilà une belle surprise ! Me voilà au rayon polars avant de partir en Islande, à la recherche du livre qui marquera & imprimera ce voyage. Pas vraiment emballée ni convaincue par la 4ème de couverture, mais faisant très confiance à la chouette collection Babel Noir, je pars avec L’île des chasseurs d’oiseaux de Peter May sous le bras. Et bien, je vous le recommande fortement ! 

 Alors que l’inspecteur Fin Macleod est encore sous le choc de la mort récente de son fils, il est appelé à se rendre sur l’île où il a grandi, l’île de Lewis au Nord de l’Ecosse. Un homme a en effet été retrouvé mort dans les mêmes circonstances qu’un autre meurtre commis à Edimbourg sur lequel il enquêtait déjà. Et cette homme, Fin le connaît très bien… L’occasion pour lui de replonger dans ses souvenirs, qui lui seront précieux pour mener à bout cette enquête…

Autant vous prévenir de suite, l’histoire du polar est un prétexte et ne prend toute son ampleur qu’à la toute fin du roman, lui donnant une tension toute particulière et très excitante. Mais ce livre est avant tout une rencontre entre le personnage de Fin et ses souvenirs, une approche frontale avec ce qui a fait de lui un homme, cette île faite de tourbe et de solitude qui l’avait tant poussé à partir le retient aujourd’hui et le force à regarder son passé en face.

C’est avec beaucoup de finesse et de sensibilité que Fin part à la rencontre des personnes qu’il a perdu de vue depuis tant d’années. Son amour d’enfance aux nattes blondes Marsaili, son meilleur ami dont le père lui consacra tant de temps d’études, le pote dont tout le monde se moque et les brutes épaisses qui lui ont mené la vie dure. Une vie encadrée par une communauté soudée et le ciment qui lie les gens habitant sur des îles. Une île majestueuse mais surtout aussi sauvage faite de traditions comme celle de la chasse aux gugas, les fous de bassans qui peuplent par milliers le rocher au large de l’île. N’en déplaise à certains…

Est-ce l’insularité et l’atmosphère qui en découle, les belles descriptions des paysages ou l’attachement quasi immédiat aux personnages qui ont fait que je me suis sentie tout de suite à l’aise avec ce livre ? Les couleurs qui imprègnent l’île de Lewis et les souvenirs de Fin n’ont pas arrêté de faire écho avec mon voyage islandais. Quand la tradition pour les jeunes garçons est de se rendre sur un rocher pleins de fous de bassans, nous nous rendions en voilier pour admirer des milliers de macareux au nord de l’Islande… J’aime qu’on me parle d’un livre avec des mots mais je trouve toujours qu’un tableau d’images est très évocateur de l’atmosphère d’un roman. C’est pourquoi je vous propose une illustration de l’île des chasseurs d’oiseaux avec les photos d’Islande qui m’ont le plus fait penser à l’histoire de Fin Macleod.

L’île des chasseurs d’oiseaux de Peter May, Actes Sud Coll. Babel Noir, 9,70€

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